Arushaniouz

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Afrique et santé

Pour aujourd'hui, un aperçu des quelques règles élémentaires à observer en Afrique pour rester en bonne santé...

 

 *          bactéries Banque d'images - 7209558

 

 

L'eau

 

On dit que l'eau du robinet est potable à Ouagadougou. Nils boit l'eau du robinet au lycée, comme ses camarades, et se porte bien. Mais moi, je n'ose pas prendre le risque !

Dans la cuisine, nous avons installé un filtre, mais on ne s'en sert que pour la vaisselle et pour cuisiner des plats qui ont besoin de bouillir un certain temps. Pour boire, nous avons des grosses bonbonnes d'eau, qu'on vient nous livrer toutes les semaines, et que nous utilisons même pour le café et le thé. Et même pour se laver les dents ! C'est un pli à prendre, mais on s'y habitue très vite.

Et bien entendu, il faut se laver les mains, tout le temps !

 

 

Légumes et fruits

 

Pour le lavage des légumes et fruits, nous utilisons l'eau du robinet, mais nous les faisons ensuite tremper quelques minutes dans une solution de permanganate de magnésium. Ce sont de petites pastilles violettes, qu'on trouve en pharmacie (et qui ne coûtent rien, contrairement aux autres produits vendus spécialement à cet effet). On fait dissoudre environ 1/3 de pastille dans un bouteille d'eau d'un litre et demi. Ensuite, on verse environ 300 ml de cette solution dans l'eau de trempage des légumes. De cette façon, non seulement on désinfecte l'eau, mais aussi et surtout, les légumes. Je n'ose pas trop vous raconter l'engrais et l'eau qu'ils utilisent pour les faire pousser... ni les manipulations qu'ils subissent ensuite. En tous les cas, nous réussissons à échapper aux désagréments intestinaux, même en mangeant beaucoup de crudités !

 

 

Les bobos

 

Gare aux blessures ! Il est très important de désinfecter le moindre petit bobo. La poussière est omniprésente, la ville n'est pas ce qu'on peut appeler propre, et on n'arrête pas de serrer des
mains (!). Une infection est donc vite arrivée, avec le risque notamment d'attraper un staphylocoque doré. Donc, il faut toujours avoir de la bétadine et autres désinfectants dans la trousse à pharmacie. D'ailleurs, les pharmacies sont bien achalandées, il n'y a pas trop de soucis pour trouver au moins les médicaments de base, comme du paracétamol, aspirine, etc.

 

 

Le palu

 

Eh non, il n'y a pas de paradis sur terre... Le palu est transmis par les moustiques, et il y en a beaucoup, surtout maintenant après la saison des pluies. Même à la maison, malgré la clim et les moustiquaires à toutes les fenêtres, et on les chasse avec des prises antimoustiques et à coup de grosses bombes bien néfastes pour l'environnement. Quand on sort le soir, on se badigeonne de spray et dans la plupart des restaurants il y a des serpentins qui se consument sous les tables histoire de nous protéger un peu. Puis manches longues, pantalon, et de préférence des chaussettes (mais bon, j'avoue que je ne vais pas jusque là). Et malgré toutes nos précautions, Nils a eu une belle crise de palu il y a quelques semaines ! Beaucoup de fièvre, pas bien du tout... En cas de fièvre, direction hôpital (nous, on va au Centre Médical International) pour faire une goutte épaisse : on pique le doigt pour obtenir une goutte de sang qui est analysée pour déterminer s'il s'agit du palu. Ca prend quelques minutes. Le palu est traité avec un médicament appelé Coartem, qui soigne ça en 3 jours. D'ailleurs, une boîte contient exactement le nombre de cachets correspondant au traitement.

 

 

Vaccins

 

La fièvre jaune est obligatoire, et le carnet de vaccination est exigé à la douane. Si on n'est pas vacciné, on ne rentre pas sur le territoire burkinabé. Puis fortement conseillés : hépatite A et B, méningite, fièvre typhoïde. Et bien sûr tétanos polio etc... à jour (mais ça c'est valable en France aussi !).

 

Les périls ne s'arrêtent pas là (serpents, mouche tsé tsé et autres insectes, germes de toutes sortes...,), mais ici à Ouagadougou on ne risque pas grand'chose d'autre qu'une superbe turista ou une méchante infection. Ou encore une bonne petite crise de palu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* source techniscience.net



16/11/2012
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