Arushaniouz

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Petit week-end à Nairobi

Samedi 21 janvier. Départ au petit matin pour le Kenya, histoire de faire un petit aller-retour à Nairobi.

 

Nous avons pris la navette qui fait Arusha-Nairobi quotidiennement. Deux départs par jour, à 8h et à 14h. Nous avons pris celui de 8h. Deux heures plus tard, à travers des plaines arides où les Maasai gardent leurs troupeaux, nous voilà au poste frontière, à Namanga. Tout d’abord, on quitte la Tanzanie : on sort du bus, on fait la queue au guichet pour faire tamponner son passeport, on remonte dans le bus pour faire environ 500m de no man’s land. Puis on arrive au poste pour rentrer au Kenya. Nous ne le savions pas, mais il faut montrer les carnets de vaccination pour vérifier la fièvre jaune. Bien sûr, nous les avions, nos carnets, c’est comme le passeport et la carte Visa, nous ne partons jamais sans.  Une fois nos visas pour le Kenya obtenus, nous voilà repartis avec notre bus vers Nairobi, où nous sommes arrivés en début d’après-midi, après quelques heures de route sans encombre et 1 ½ heure d’embouteillages. Ce qui est amusant, c’est que des vendeurs de toutes sortes vendent leur marchandise en marchant entre les files de voitures. On a vu des marchands de balais, de miroirs, de tableaux, de vêtements pour bébé et plein d’autres choses. Why not, on économise les frais d’un fonds de commerce, et ça fonctionne.

 

Nairobi, en tous les cas ce que nous en avons vu, c’est-à-dire le centre, est une ville agréable. Je m’attendais à une grosse capitale à l’africaine, grouillante, poussiéreuse et un peu sale, mais c’est une ville moderne avec pas mal de verdure, des avenues larges.  Il existe très certainement un autre Nairobi, celui de la pauvreté, de la violence, des bidonvilles, mais nous ne l’avons pas vu. Ni Nairobi by night, où la ville montre sans aucun doute un autre visage.

 

Nous nous sommes baladés dans le centre tout l’après-midi, en toute tranquillité. Puis nous avons pris un taxi pour aller à notre hôtel, une guest house à quelques kilomètres du centre, sur Lavington Hill. Cette guest house n’est pas indiquée, même pas une plaque sur le portail, et notre chauffeur a dû demander son chemin à plusieurs reprises. Pas grave du tout, cela nous a permis de visiter un joli quartier avec de belles maisons !

 

Cette guest house, qui s’appelle très justement Lavington Hill House, est une belle demeure avec du parquet partout, un petit salon d’été, de vastes pièces hautes de plafond, une charmante véranda, un assez grand jardin. Les chambres sont agréables et la nôtre donnait sur le balcon d’où nous avions une jolie vue sur les environs. La maison appartenait, il n’y a pas si longtemps encore, au président du Soudan. On imagine aisément les réceptions qui ont dû s’y dérouler, dans la belle salle où les hôtes prennent aujourd’hui leurs repas.

 

Après une très bonne nuit de sommeil bien au calme (loin de nos coqs et mosquées habituels), un bon petit déjeuner à l’anglaise, nous sommes allés au shopping mall du coin. Il y a pas mal de shopping malls à Nairobi, et celui-ci est tout neuf. Tout plein de vide aussi, d’ailleurs. Cet énorme bâtiment de 5 ou 6 étages comprend surtout une immense cage d’escalier, et très peu de magasins. Etonnant. Nous étions dimanche, donc beaucoup de ce peu de magasins étaient fermés, mais nous avons quand-même fait quelques emplettes. J’ai trouvé une petite paire de chaussures et un sac à main, et Philippe s’est fait couper les cheveux. Le pauvre coiffeur était dans tous ses états pour couper les cheveux raides de Philippe, mais il s’en est plutôt bien sorti. A l’extérieur, un petit marché Maasai, et j’ai résisté à la tentation de tout acheter, par flemme de devoir négocier, et d’avoir à porter mes achats.  De toute façon, on trouve ces mêmes objets et bijoux de perles et ces mêmes étoffes, que je trouve très jolis, aussi à Arusha.

 

Et l’heure de reprendre la route du retour était déjà bientôt là. Notre taxi nous a déposés au petit parc près du départ des bus. Nous avions encore un peu de temps devant nous, et avons repris notre balade dans la ville. Comme c’était dimanche, il y avait un peu partout, dans le parc comme dans les rues alentour, des prédicateurs attirant de petits attroupements, parlant fort et faisant de grands gestes, avec d’énormes bibles dans les mains (oui, les deux à la fois, les gestes et la bible). Il y avait même une chorale, qui chantait très bien d’ailleurs.

 

Après un trajet un peu moins long qu’à l’aller, un passage à la frontière un peu plus long qu’à l’aller, nous sommes arrivés à Arusha juste avant la tombée de la nuit. Un peu fatigués, mais contents de notre week-end.

 



29/01/2017
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