Arushaniouz

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Festival de la danse

Le premier Ouagadougou International Dance Festival, l'OIDF 2013, s’est clôturé hier, après une semaine de représentations, d’ateliers et de master classes de danse. Les master classes étaient assurées par la star du festival, Jeffrey Page, qui n’est pas moins que le chorégraphe de Beyonce Knowless, et venu tout spécialement des USA. Vous pouvez le voir sur l'une des photos, à proximité du petit bus. Je tire mon chapeau à Irène Tassembédo, qui est la créatrice de ce festival destiné à devenir un événement annuel d’envergure internationale.

 

Vous vous souvenez peut-être que j’étais bénévole pour l’organisation de ce festival, qui s’est monté en à peine trois mois, avec juste une équipe de bonnes volontés. Chacun s’est mis au boulot et pour ma part j’ai tapé à plein de portes pour aider à trouver des mécènes et autres sponsors, pour négocier les tarifs des chambres d’hôtels pour les artistes, fait des traductions, des courriers, le papier à en-tête etc, etc. Et j’ai surtout bien cassé les pieds à mon amie Valérie qui a créé le logo du festival, tout en étant basée à Uzès, un vrai travail de coordination et d’équipe entre la France et le Burkina ! Et je ne suis pas peu fière quand je vois les affiches dans les rues de Ouaga arborant le fruit de son travail.

 

Hier soir, nous sommes allés au festival en famille, soirée de clôture oblige. Je m'y étais déjà rendue dans la semaine, et je n’avais pas trop aimé les représentations. C’était de la danse contemporaine d’une dimension que, disons, mon intelligence n’a probablement pas été en mesure d’apprécier à sa juste valeur… Mais cela n’appartient qu’à moi. Les prestations d’hier étaient davantage à ma portée, beaucoup plus colorées, musicales, et esthétiques.

 

Après un petit discours de monsieur l’ambassadeur des Pays-Bas, le parrain du festival, nous avons découvert la Cie KPG. Cette compagnie burkinabée est issue d’un centre de formation artistique pour des enfants scolarisés et déscolarisés en milieu rural. Musiciens et jeunes danseurs se sont démenés pendant 45 minutes pour un spectacle de danse et musique africaines, époustouflants d’endurance, de technicité et de joie, et ils nous en ont mis plein les yeux et les oreilles.

 

Cette performance a été suivie par celle d’un danseur lui aussi Burkinabé, Ibrahim Zongo. J’ai lu le nom et le synopsis de sa chorégraphie après la représentation, et je peux vous dire que c’est tout à fait ce que j’ai ressenti et compris en le regardant. Ouf, cela me réconcilie avec mes capacités intellectuelles mises à rude épreuve plus tôt dans la semaine, et bravo à l’artiste. Le numéro s’intitule A Bout de Souffle : « courir toujours et toujours sans jamais s’arrêter, sans jamais trouver la lumière de l’horizon, se perdre sans jamais se retrouver, courir encore et encore ». C’était épuré, beau, et profond.

 

Puis, une petite troupe d’un tout autre genre, Les Chocos. Huit filles exécutant ce qui est décrit comme de la danse urbaine, un peu décalée mais avec beaucoup de bonne humeur, et moultes secousses fessières, mettant bon nombre de spectateurs en émoi. Et tout ça en portant des caleçons, là pour le coup très décalés, tout droit sortis de Laponie ou autres contrées enneigées !

 

Kaba Ko, un groupe burkinabé de musique traditionnelle africaine qui anime de nombreux festivals, dont Africolor en France, a eu l’honneur de clore l’OIDF 2013.

 

Cerise sur le gâteau, la soirée s’est poursuivie au maquis jouxtant le théâtre et monté à cette occasion, avec un concert de Mory Djely Deen Kouyate. Mory Djely est un griot d’origine guinéenne, avec une voix à couper le souffle. Les griots sont des conteurs, un peu des troubadours africains. Depuis toujours, ils sont les dépositaires de la tradition orale. "Djeli" veut dire griot en mandingue, et également "transmission par le sang". Comme le dit Mory Djely, on ne devient pas Griot, on naît Griot. L’ambiance était très sympathique, dansante, et nous avons même découvert qu’il existe des « Madisons » à la sauce africaine. J’aimerais bien les apprendre, et pouvoir participer à la prochaine occasion.

 

Vous voyez, ça bouge pas mal à Ouaga !

 

 

Et un petit coup de pub plus que mérité pour Valérie, créatrice graphique :

http://www.vh-graphique.com/

 

 

 

 

 

 

 

 



27/01/2013
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