Arushaniouz

Arushaniouz

Into the Wild

Enfin. Nous avons visité Arusha National Park. Ce parc se situe à 1 h de route de la maison, pas très loin d’Afrisem en fait, et nous n’y étions pas encore allés. Mais maintenant, c’est chose faite ! Picnic dans le coffre, de l’eau en profusion, chapeau et lunettes de soleil, crème solaire indice 50. Si les matinées sont plutôt fraîches, le soleil tape l’après-midi.

 

Comme partout ici, surtout depuis l’arrivée du nouveau président au pouvoir fin 2015 et qui a instauré une TVA de 18 % sur le tourisme, l’entrée au parc n’est pas donnée, se paye en dollars, en CB uniquement.  Mais bon, c’est comme ça, on le sait.  Et espérons que le ministère de la vie sauvage en fait bon usage.

 

Nous n’étions pas nombreux à visiter le parc, et après un départ un peu groupé avec 2 autres véhicules, nous nous sommes vite retrouvés seuls dans cette grande réserve.  Nous avons beaucoup apprécié le fait de pouvoir se mouvoir à sa guise, en toute liberté, sans personne, tous seuls comme des grands. Il n’y a pas ou peu de fauves dans ce parc, et on peut sortir de la voiture un peu partout. Nous nous sommes juste méfiés un peu des singes, très nombreux, qui peuvent être un peu trop curieux voire, qui sait, agressifs surtout quand il y a des petits. Mais, à part un de ces très beaux singes à la grosse queue blanche touffue qui faisait pipi de l’arbre juste au-dessus de nous, sans toutefois, heureusement, viser  le toit ouvrant, ils nous ont laissés tranquilles. Et inversement.  

 

A part les singes, il y a pas mal de zèbres, des gazelles, des buffles et, ce qui nous a ravis, des girafes ! Nous n’en avions encore jamais vues, et rien que pour ça, le déplacement en a valu la peine.  Il y a également beaucoup d’oiseaux, dont des ibis sacrés, qui sont vraiment magnifiques.  Des rhinocéros, il n’y en a plus ici aujourd’hui, ils ont été massacrés pour leur corne, soi-disant aux pouvoirs aphrodisiaques, et les éléphants se font rares.  Mais il reste heureusement encore une faune assez abondante, aujourd’hui très protégée.

 

Arusha National Park est l’un des rares endroits, peut-être même le seul, où on peut faire un safari à pied. Et c’est ce que nous avons fait l’après-midi.  Avec un ranger armé, qui nous a guidés pendant 4 heures à travers le bush et la forêt sur les flancs du Mont Mérou.  J’ai eu chaud, j’ai eu du mal avec les montées, à  plus de 2000 m d’altitude, j’en ai eu marre par moment, de transpirer comme un bœuf ou plutôt comme un gnou, mais c’était très chouette. Bon, je dois avouer que le paysage ressemble très souvent à notre vieille France. On se croirait tantôt en Creuse, tantôt dans les Cévennes, ou même dans notre belle garrigue. Mais se promener pas loin des phacochères, observer une girafe au loin, apercevoir des  singes, voir passer des gazelles naines, entendre le chant des oiseaux d’ici, se savoir en pleine nature tanzanienne, c’est sûr, ça a quelque chose de très spécial. 

 

Après 3 heures de marche hors sentier, à travers la végétation parfois dense où le ranger nous ouvrait la voie, nous étions « on the road again », et nous avons poursuivi notre randonnée sur la piste pendant une bonne heure encore. Nous avons admiré des arbres biscornus, des genévriers immenses, et des figuiers étranges.  Pouvoir passer à pied sous un arbre, ça a quelque chose d’insolite. Nous y sommes retournés, un peu plus tard, cette fois en voiture. Sur le chemin, nous avons croisé une grande famille de singes, avec le grand’père qui veillait sur toute la troupe.  Nous les avons observés pendant quelques minutes,  manger des feuilles, se gratter les fesses, se chamailler, les plus petits s’agripper à leur mère, puis la famille s’est enfoncée dans la forêt, grand’père fermant  la marche. C’était  une fois de plus un de ces moments de « wow »… 

 



12/03/2017
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