Arushaniouz

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Lake Manyara

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Fin juin, c’était fin de ramadan, avec un week-end de 3 ou 4 jours, selon la lune. Ne sachant pas exactement quand j’allais devoir reprendre le chemin du boulot, nous avons décidé de partir 3 jours au parc national du lac Manyara.

 

Décision de dernière minute, et le début s’annonçait houleux : j’avais réservé un lodge qui une fois en route (vive la 3G) s’avérait être complet, on a eu un accrochage avec un Daladala, il commençait à pleuvoir et la police nous a arrêté plusieurs fois, dont une pour excès de vitesse. Ca, c’était plutôt drôle : je venais de dire à Philippe de ralentir, mais il m’a répliqué : « tu as déjà vu des radars ici ? » quand un policier nous a arrêtés puis montré sur son smartphone la photo de notre voiture barrée d’un grand « 56 » (au lieu de 50 km/h). « C’est bien votre voiture ? ». Difficile de nier… « Vous allez voir mon chef et vous excuser, puis on vous laissera partir ». Nous sommes allés présenter nos excuses au chef, évidemment. Ce qui équivalait à payer une amende d’une quinzaine d’euros…  Et en effet, ils nous ont laissé repartir.

 

Mais il nous en faut un peu plus pour nous déstabiliser, et nous avons repris la route, direction Lake Manyara.  Au village Mto wa  Mbu (« la rivière au moustique »), tout près du parc national, nous avons été accueillis par des centaines de marabouts nichant dans les arbres. Impressionnant. Puis nous avons trouvé un lodge sans aucun problème. En fait, il y a plein d’endroits pour dormir qui ne sont pas ou peu référencés dans les guides ou sur les sites touristiques. Nous avons dormi sous une tente safari, ce qui est très sympa, réveillés parfois par les petits bush babies qui courent sur la toile la nuit. A la tombée de la nuit, au bord de la piscine, nous avons assisté avec beaucoup de bonheur à la récréation d’un groupe de singes, qui jouaient à cache-cache sous une grande bâche.

 

Lendemain matin, direction Lake Manyara. A nous les singes, les zèbes, les gazelles, les gnous, les girafes, les éléphants. Philippe s’est spécialisé dans les bouses d’éléphant au cours de la journée, et a appris à repérer les animaux à coup sûr grâce à leurs excréments. Impressionnant ça aussi. Il y a une petite curiosité dans ce parc : une source chaude. C’est tout au bord du lac, sortant d’une petite formation rocheuse, et l’eau est bouillante. La prochaine fois, nous apporterons des œufs, pour les faire cuire pour notre pique-nique. On est sûr que ça marchera.

 

Etant entrés au parc au nord, nous sommes ressortis au sud. Juste avant de sortir, un spectacle superbe : des centaines et des centaines de singes se promenant sur la piste. Des petits sur le dos de leur mère, des plus grands se chamaillant, des patriarches veillant sur leur petit monde. C’était encore un de ces instants « wow ». La voiture qui nous suivait à quelques centaines de mètres  n’a pas eu cette chance : les singes ont dévié leur route en raison de notre présence…   

 

Puis, c’était l’aventure. Une piste sur la carte pour remonter au nord, vers la civilisation. Les deux premiers petits centimètres sur la carte nous ont pris près de deux heures… Ca n’arrêtait pas de tourner, de cahoter, et comble de tout, à un endroit, la pluie avait rendu la piste très boueuse. Un bus était arrêté sur cales, un 4x4 était coincé contre la paroi, un camion bloquait le reste, puis nous. Mais finalement, avec l’aide de tout le monde, cela a été assez rapidement dégagé et on a repris notre route. Ma crainte était de ne pas rejoindre la grande route avant la tombée de la nuit (rouler la nuit, tu oublies), mais nous avons réussi contre toute attente (enfin, mon attente).

 

Sur notre guide, j’avais repéré un endroit pour la nuit dans la ville de Karatu, chez les Luthériens. Nous sommes tombés pile poil dessus en débouchant de cette satanée piste qui n’en finissait plus. Et nous y avons passé une nuit très agréable, loin des touristes et des lodges hors de prix.

 

Avant de repartir sur Arusha le lendemain, nous avons exploré les environs d’un autre lac, le lac Eyasi. Sur la carte, il est plus grand que le lac Manyara, mais en réalité il n’y a vraiment pas beaucoup d’eau. De Karatu, le paysage est rude pour y aller, sec et poussiéreux, plein de cailloux et de vide, très gris. Puis soudainement, on tombe sur les rives du lac qui sont verdoyantes, cultivées, et où l’activité va bon train. Nous sommes restés sur la côte est du lac, car au nord et à l’ouest, il donne sur la réserve de Ngorongoro, où on ne peut pas accéder sans payer (très cher) l’accès au parc.

 

Finalement, il s’est avéré que le mardi était férié également, mais nous sommes rentrés à la maison. Avec la tête pleine de nouveaux souvenirs !

 

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23/07/2017
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