Arushaniouz

Arushaniouz

(Mar)mythe ou réalité ?

 

Pas de photos pour accompagner cet article, et je pense que vous allez comprendre pourquoi... Je vais vous narrer quelques coutumes locales, qui se passent d'images !

 

Au Burkina Faso, on mange du chien. En soi, pas de quoi "écrire à la maison" comme diraient les Néerlandais et les Anglais, on sait que c'est le cas dans de nombreux pays. Il s'agit le plus souvent de chiens errants. Ils n'appartiennent à personne, et font partie du paysage tout comme les fameux poulets bicyclette. Je les trouve beaux, avec leur poil ras, leur belle couleur caramel et leur ligne élancée. La population locale les trouve également très bons... Le truc c'est la façon dont ils les tuent. Je vous passe les détails, mais c'est absolument barbare. Nous avons perdu notre chien il y a quelques mois, quand le gardien a oublié de fermer le portail, ou l'a chassé, on ne le saura jamais. Mais miracle, toutou a eu la bonne idée de se réfuger dans un orphelinat, et nous l'avons retrouvé grâce aux petites annonces, en pleine forme. Ouf, il a échappé à la casserole !

 

Ce matin, Bitha est venue me voir pour me montrer quelque chose : notre chien qui y réfléchit maintenant à deux fois avant de franchir le portail, avait attrapé un gros rat dans le jardin ! Une bestiole énorme. Le frère de Bitha, qui est gardien dans le restaurant à côté de chez nous, le tenait par la queue et me l'a bien montré, tout content avec un énorme sourire. Alors j'ai dit que Durba, notre chien, avait fait du bon boulot, et que j'irais chercher du mort au rat pour éradiquer les congénères de ce rongeur. On m'a regardé avec de grands yeux ahuris : Mais non, m'a dit Bitha, mon frère va le manger ! Ici, les rats, on les mange, et c'est très bon !

 

Va encore pour les chiens et les rats, pourquoi pas finalement. Mais on m'a raconté qu'au Bénin, entre autres, on mange aussi... de l'humain !  Il paraît que sur les étals des marchés, on trouve du sang et des parties du corps humain, le plus souvent génitales. Des enfants disparaîtraient, sans qu'on retrouve leur trace... Les jeunes vierges seraient très prisées pour les sacrifices. Mais, m'a-t-on dit, ça se faisait bien en Occident aussi, même si c'était il y a des siècles. Alors, où est le problème ?

 

Mythe ou réalité ? J'avoue que je ne sais pas. Bien sûr, tout le monde connaît les histoires de cannibales, de sorciers, de vaudou... Mais au jour d'aujourd'hui, est-ce que cela existe toujours, les sacrifices humains ? J'ai fait quelques recherches, assez troublantes. On trouve des articles récents qui parlent de cultes de sorciers, avec sacrifices et cannibalisme, dont le but final est magique, et donnerait des pouvoirs surnaturels. Un trio de cannibales a été arrêté au Bénin en août de cette année. Au Gabon, au Congo, des événements similaires ont eu lieu il n'y a pas bien longtemps. Etcetera. Le cannibalisme et les sacrifices humains sont punis par la loi, passibles de la peine de mort selon les pays. Ceux qui pratiquent le trafic d'ossements et autres restes humains, ou la sorcellerie, encourent des peines de prison et des amendes... Bon, pour mes vacances au Bénin, je vais y réfléchir encore un peu !

 

C'est bientôt l'heure du déjeuner, mais je n'ai pas très faim aujourd'hui... J'avais prévu de la viande hâchée, mais je pense que je vais opter pour un plat végétarien, finalement.



20/12/2012
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