Arushaniouz

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Olorien, notre quartier

Le quartier d’Arusha où nous habitons s’appelle Olorien.  Je croyais qu’il ne s’agissait que d’une rue, assez longue d’ailleurs, mais en se baladant l’autre jour, nous avons découvert que c’est assez étendu.  Il y a même un commissariat de quartier, c’est pour dire.

 

D'un côté, notre rue donne sur Njiro Road. Njiro fait partie de ces appellations qui indiquent une partie de la ville. Tout comme Themi Hill, Clock Tower, Sokoine, Sakina, Philips, Impala round-about, j’en passe et des meilleures (en fait, je ne les connais pas toutes encore).  

 

Depuis quelques mois, notre rue est pavée. Pas jusqu’au bout, mais ça dépasse juste notre portail. On a de la chance ! Moins de poussière, moins de problèmes d’écoulement des eaux de pluies. Après, c’est la terre.  C’est drôle d’ailleurs : le début de la voie est joliment entretenu, avec des réverbères à panneaux solaires, ça fait presque l’effet d’un quartier de série américaine. Puis c’est la terre, la poussière, les maisons locales plus ou moins entretenues ou « en cours de construction jamais terminée ». De là, pas très loin après la maison d’Adrian en fait, on peut prendre un petit chemin sur la droite, qui descend dans les bananiers,  pour déboucher un peu plus loin sur une rue commerçante sur la gauche, avec une belle vue sur le Mont Mérou. Nous y faisons régulièrement quelques petites emplettes, et Philippe y prend des cours de Swahili. Nous commençons à être connus dans le quartier, et pas mal de personnes nous saluent chaleureusement.  Les enfants, qui sont trop fiers d’apprendre l’anglais à l’école, nous interpellent toujours avec des « how are you, how are you » et de grands éclats de rire. Des blancs, il n’y en a pas trop qui se promènent par ici, et on dirait presque qu’on est une sorte d’attraction pour eux. Ils sont gentils, et nous font rire aussi.

 

L’autre jour, nous nous sommes aventurés dans l’autre sens, c’est-à-dire à droite, pour voir un peu où cela menait. C’est là que nous avons découvert le commissariat, et qu’Olorien n’était pas que notre rue, mais un quartier.  La curiosité de savoir où nous allions atterrir nous a emmenés assez loin, jusqu’à nous perdre un peu… L’heure tournait, et je commençais à craindre de se faire surprendre par la nuit, qui tombe littéralement ici vers 19h. Heureusement que Philippe est doté d’un bon sens de l’orientation (ce qui n’est pas du tout mon cas, ce que certains d’entre vous n'ignorez pas !) et que les antennes de Themi Hill constituent un repère sans faille. Et nous avons réussi à rentrer avant qu’il ne fasse nuit noire.

 

Tout à l'heure, quand le soleil sera moins chaud, nous allons refaire une balade pour découvrir d’autres lieux encore. Je prends mon téléphone cette fois-ci, juste au cas où on se perdait pour de bon. C’est plus rassurant.

 

 



15/01/2017
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