Arushaniouz

Tous les lundi matins  je continue à me transformer en institutrice pour l’heure de lecture à ma petite classe de CP. Ca se passe comme ça :

J’arrive un petit quart d’heure à l’avance, pour choisir dans la bibliothèque l’histoire ou les histoires du jour. Elles peuvent être universelles, occidentales ou africaines, cela dépend surtout de mon humeur.  J’essaie de leur apporter un petit bout de culture,  de leur apprendre quelques mots, et bien sûr de les captiver et distraire. Après la lecture, je leur pose des questions de compréhension ou demande à quelques élèves de raconter ce que je viens de lire... avec des résultats divers et variés, mais ils sont tous de bonne volonté, et adorables.

Depuis la rentrée de janvier, pour varier un peu, j’ai aussi introduit la poésie. Chaque semaine, je leur propose un petit poème, que nous commençons à apprendre ensemble. L’instituteur continue ce travail pendant la semaine, et le lundi suivant, fiers comme tout, ils savent tous réciter le poème par cœur. Maintenant qu’ils savent lire, j’en imprime aussi un exemplaire pour chacun, avec des petits dessins à colorier. Bientôt, je vais leur demander d’illustrer les poésies. Histoire de faire travailler leur imagination et créativité.

Ce n’est pas évident de les « tenir » pendant une heure ! A 6 ans, ils ne restent pas concentrés bien longtemps… Mais le métier commence à rentrer, et je découvre des petits trucs et astuces pour éviter d’avoir 20 enfants qui remuent, se tirent les cheveux (c’est pas moi, c’est elle !), parlent tous en même temps. Et ne m’écoutent plus ! Tout d’abord, des histoires courtes. Pas la peine de se lancer dans de grandes tirades et des contes de fées de 20 pages. Puis varier le rythme. Ensuite, ma trouvaille de cette semaine, leur dire comment la séance va se dérouler. Et j’ai enfin trouvé le ton à employer pour les calmer ! Vu l’autorité naturelle dont je suis dotée, c’est une grande avancée, on pourrait même dire une petite victoire.

J’avais envie de vous les montrer, et ai pris quelques photos de la classe, avec leur accord, et celui des enseignants bien sûr.