Arushaniouz

Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça fait deux jours que nous n'avons pas entendu la mosquée. Habituellement, elle nous réveille (parfois en sursaut...) entre 04h30 et 05h00 du matin, puis nous annonce l'heure de déjeuner, l'heure du thé et l'heure de commencer à préparer le repas du soir. Mais là, rien hier, rien aujourd'hui. Histoire à suivre...

Fermons la parenthèse. Ce que je voulais vous narrer aujourd'hui, c'est notre petit week-end camping au Lake Chala.  C'était la semaine dernière.

Le lac Chala se situe à 3 heures de route à l’est d’Arusha, en direction du Kenya, juste après le Kilimanjaro. Comble de l’ironie, nous ne l’avons pas non plus vue cette fois-ci, cette montagne de 5895 m de haut.  Pourtant, on pouvait difficilement être plus près, à moins de la grimper.

Pour aller au lac Chala il faut, comme partout, payer l’accès au parc. Dès qu’il y a un petit bout de nature un peu intéressant ici, ils en font un parc national, avec un bureau et des barrières, des tarifs en monnaie locale pour les natifs du pays, et des tarifs en dollars exorbitants pour les autres. On commence à en avoir l’habitude maintenant, et on ne grince presque plus des dents.

Le lac est en fait un cratère rempli d’eau. La moitié de sa surface se trouve en Tanzanie et l’autre moitié au Kenya. En surplomb, un grand terrain de camping avec des emplacements pour les tentes et aussi quelques tentes de luxe. Cette fois, nous avons campé dans une tente ordinaire et les deux couples d’amis qui étaient avec nous avaient apporté les leurs. C’est possible sur ce campement, et ça c’est plutôt cool.

Au camping, il n’y avait que nous.  Pas un bruit, à part les oiseaux et les singes,  pas un souffle de vent, seulement le silence et la tranquillité. Le pied ! Après une descente bien raide pour atteindre le lac, nous nous sommes laissé tenter par une balade en canoë. Et bien, à part tourner en rond la plupart du temps et s’en prendre chacun à l’autre, nous ne sommes pas arrivés à grand’chose d’extraordinaire. Mais malgré tout on était très bien au milieu de cette étendue d’eau, seuls,  pénards. La remontée jusqu’au camp nous a laissé essoufflés, et courbaturés pendant deux jours… on manque peut-être un peu d’exercice !

Soirée feu de camp et viandes grillées, petite bière fraîche sortie de la glacière (la fameuse, auto-gonflable), et nos amis ayant une voiture de safari super-équipée, nous avons même mangé dans de vraies assiettes avec de vrais couverts.  Que demande le peuple !

La nuit a été de tout repos. Nous avons dormi comme des loirs. Les plus courageux se sont levés à l’aube pour le lever du soleil sur le lac. Puis après un bon petit café agrémenté de brioches faites maison (on ne fait pas les choses à moitié, ici, même quand on campe !) et une petite douche froide (l’eau est chauffée au bois, et le feu s’était éteint dans la nuit…) nous sommes partis en randonnée.  Les singes étaient au rendez-vous, eux aussi, et un tout petit a hurlé quand il nous a aperçus, et a cavalé se réfugier contre le ventre de sa mère. C’est lui que vous pouvez voir sur la photo, en regardant bien.  

Après une bonne promenade dans la savane, qui ne nous a menés nulle part en particulier, mais qu’est-ce que c’est agréable d’être en pleine nature, il était temps de repartir vers Arusha.  Encore un petit séjour pas trop loin de chez nous, un peu en dehors des sentiers battus, laissant des souvenirs bien sympathiques.