Arushaniouz

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Petite exploration autour d'Arusha

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Un homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours nous racontait voici quelque temps qu’aux environs d’Arusha se trouveraient un joli cratère, et des gorges là où deux rivières se rejoignent. La découverte s’était faite sur Google Earth, ce que nous avons trouvé être une excellente idée, et on s’est dit chiche, allons-y explorer ce coin !

 

J’ai donc téléchargé l’appli, puis zoomé sur l’endroit décrit, à l’ouest d’Arusha, juste au-delà de l’aéroport de la ville. Nous n’avons pas détecté de lit de rivière, mais on s’est dit que l’image était peut-être prise pendant la saison sèche, où il n’y a pas beaucoup d’eau dans les cours, qu’on ne peut plus vraiment appeler des cours d’eau, donc. Mais on a vu quelque chose ressemblant à un cratère, quoi qu’en émettant des doutes.  Qu’à cela ne tienne, nous voilà partis avec notre glacière flambant neuve auto-gonflable de chez Decathlon (produit de pure importation personnelle) à la découverte des lieux.

 

Notre première découverte a été de constater que cette glacière est top. Vide elle ne prend aucune place, et remplie (auto-gonflée par l’air ambiant) elle remplit toutes ses promesses. Ce qui est plutôt bien. Voilà pour la pub.

 

Arrivés sur ce que nous avons déterminé comme étant les lieux, nous avons pris une petite piste sillonnant  les champs de maïs, puis montant le long d’un précipice. Nous ne savons pas du tout si c’est l’endroit dont on nous avait parlé, mais en tous les cas c’était bien joli. L’eau des pluies et les eaux de ruissellement (de « torrentellement » plutôt) ont fait leur travail d’érosion, et le terrain est complètement raviné. On voit ça un peu partout en Tanzanie et ça fait un drôle d’effet, quand tout est complètement sec, sans une goutte d’eau. Mais on n’a aucun mal à imaginer ce que ça doit être quand l’eau y coule à flot.

 

Puis nous avons suivi la piste vers le fond de ce qui, il faut l’admettre, ressemblait bien à un cratère, mais s’est avéré être une ancienne carrière. Ou peut-être les deux, un cratère exploité en carrière. On ne sait pas. En bas, nous sommes descendus de voiture, et avons fait un bout de chemin à pied. Il y régnait une ambiance particulière, avec au fond du trou deux personnes qui prélevaient de la terre, un vieux promeneur solitaire, puis tout en haut, au bord du précipice, des enfants qui nous faisaient de grands signes. Brrr, j’en avais le vertige pour eux ! C’est leur terrain de jeu, là-haut, et je n’ose pas y penser, qu’il y en ait qui tombent…

 

Se disant que ce n’était probablement pas le cratère ni les gorges décrits, on a repris la route, pour aller voir plus loin. Mais à part un contrôle de police, rien à signaler. Il est bien probable que nous sommes passés tout près de quelque chose sans le savoir, il y a tellement de petites pistes partout. Et sans savoir, c’est un peu mission impossible.

 

Toujours courageux, nous avons poursuivi quand-même notre chemin, jusqu’à un petit village dans les montagnes. Le paysage a beaucoup changé, entre la plaine d’en bas et la forêt d’en haut, et une fois de plus on se serait cru en Creuse, si ce n’est les acacias parasols qui donnent au tableau une touche bien africaine.

 

Et après un bon petit picnic dans une petite clairière, entourés d’une multitude de papillons, nous avons rebroussé chemin.  Le mystère du cratère et des gorges reste entier, mais nous avons passé un très bon moment à la campagne, et découvert un endroit plutôt insolite.

 

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18/06/2017
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