Arushaniouz

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Séance de cinéma

 

Pour la première fois depuis que nous sommes arrivés à Ouagadougou, nous sommes allés au cinéma. Ici, pour connaître les séances du moment, pas de site internet ou de dépliants chez les commerçants et les numéros de téléphone sonnent dans le vide. La seule solution que j’ai trouvée : se rendre sur place pour consulter les films à l’affiche et les horaires de projection.

 

Le cinéma où nous sommes allés est le Ciné Burkina, situé au Grand Marché Rood Woko en centre ville.  Il y a une salle, qui est spacieuse, propre, et  climatisée. La séance est à 1000 FCFA, soit 1,50 €, ce qui est tout à fait raisonnable, même pour ici. Chaque semaine, ils proposent un film, avec trois séances par jour : 18h30, 20h30 et 22h30. On a donc le choix !

 

Le film de cette semaine s’intitule « Royaume de Zabota ». Une production burkinabée.  Je n’ai pas tout compris. Tout d’abord, la bande-son n’était pas de très bonne qualité, ni les installations audio dans la salle (il n’y a pas de Dolby Surround…). Puis mon oreille n’est pas tout à fait habituée encore à l’accent et la façon de parler du Burkina. Il y a des choses qui m’échappent. Mais il y a aussi une autre raison, qui est culturelle, évidemment.

 

Ce 1er film du réalisateur Ibrahim Olukunga, tourné avec des moyens modestes, relate l’histoire d’un jeune chanteur, prénommé Greg, qui fait tourner la tête aux princesses et filles de bonne famille. Il chante bien d’ailleurs, et la musique est sympa. Nous y voyons les cours de différents rois, qui sont bien entendu les pères des princesses en question, avec leurs conseillers, sujets et subalternes. Nous découvrons leur façon de vivre et d’interagir. Après de multiples péripéties et rebondissements, de cœurs brisés et amours impossibles, on découvre que notre jeune chanteur est finalement  le fils illégitime de l’un des rois… Si j’ai bien compris il est même couronné roi à son tour,  ou en tous les cas accepté à la cour, et peut faire son choix parmi les différentes jeunes filles éprises de lui. Et là, on découvre le rebondissement final du film : un grand « A suivre…. » qui s’affiche sur l’écran…

 

Je pense, aussi d’après les réactions des autres spectateurs, qu’il s’agit d’un sympathique satyre d’une certaine facette de la société burkinabée. Mais je n’en suis pas sûre… mes recherches sur internet n’ont rien donné dans ce sens, et on n’y parle que d’histoire d’amour.  

 

Si cela vous amuse, suivez ce lien qui vous donnera un aperçu du film :

http://www.youtube.com/watch?v=jlJ7kO51SiI

 

Je compte bien retourner au cinéma pour voir d’autres films africains. C’est vraiment très intéressant pour découvrir un peu plus la culture et la société locales.   

 



08/12/2012
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