Arushaniouz

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Tiébélé

Tiébélé est une petite ville près de la frontière ghanéenne, et fait partie du pays des
Kassena, une des ethnies qui se sont installées depuis longtemps sur le territoire
burkinabé. Une seule piste y mène à partir de Pô, la capitale de la province,
et il faut compter une bonne heure de trajet une fois qu’on a quitté le
goudron.

 


  

Source : http://www.tiebele.de/tiebele-fra.htm

 

 

En arrivant, Tiébélé n’offre à première vue rien d’extraordinaire, avec ses concessions récentes. Erreur : le centre du vieux village, où se situe la cour royale, vaut plus que le détour.  

Les habitations traditionnelles d’architecture gourounsi sont pratiquement intactes,

et l’ensemble est tout simplement beau. Tiébélé essaie de se faire inscrire au patrimoine mondial

de l’Unesco, et je leur souhaite de réussir.  

 

Nous avons bien entendu visité le village. Mais avant de pouvoir entrer dans l’enceinte de la cour royale, nous avons été présentés au roi. Le roi se trouvait sous l’arbre à palabres, avec les autres notables de la ville. Nous étions plutôt intimidés… Quand le roi a su que nous venions de France,
il s’est exclamé : « Ah, je connais bien la France ! Ma femme est bretonne, et j’ai habité à Lorient. Maintenant je suis de retour ici, car j’ai été désigné roi du village et je me dois de remplir mes devoirs. » Puis nous avons bavardé encore quelques minutes, de la France, et de choses et d’autres.
Très accessibles, finalement, les rois africains !

 

Notre guide nous a expliqué comment se passe la désignation du roi : quand un roi meurt,

des cannes en bois sont enfoncées dans la colline dominant le village.

Ces cannes correspondent à  autant de notables du village pouvant prétendre à être le nouveau roi. Elles vont pourrir les unes après les autres, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.

Et son propriétaire sera le nouveau roi. Ce processus prend du temps : parfois plusieurs années… Donc notre roi était tranquillement en France, jusqu’à ce sa canne l’appelle  à revenir au village.

 

Il y aurait encore beaucoup de choses à raconter, mais je vous laisse découvrir le village sur les photos ci-dessous. Je rajouterais juste encore que ce sont les femmes qui décorent les cases,

une fois les travaux aux champs terminés... Chaque dessin  a une signification, dont la fonction

est le plus souvent protectrice.  Et si vous avez envie d’en savoir un peu plus :
http://www.kassena.gov.bf/textes/tiebele.htm

 

 



14/11/2012
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