Arushaniouz

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Visite du petit village de Ng'iresi

Dimanche 11 décembre, escapade à Ng’iresi. Ng’iresi est un petit village à 7 km au nord d’Arusha, et bénéficie du Culturel Tourism Programme. Le principe est simple : la visite guidée est payante (50 USD tout de même), dont la moitié est utilisée pour la visite guidée, puis l’autre moitié pour le développement de l’agriculture, la préservation des sols (les champs sont en pente), l’irrigation, les écoles pour les très très nombreux enfants. Des enfants, il y en a en moyenne 6 par famille. Le village compte 650 familles, donc ça en fait des enfants à scolariser. Malgré le nombre assez important de bâtiments et de salles, les élèves sont entre 50 à 70 par classe !

 

Nous avions réservé notre visite la veille au soir auprès de l’Office du Tourisme, comme il se doit, et avions demandé qu’on nous y emmène. Notre carte des environs n’est pas très détaillée, et sans GPS nous ne le sentions pas trop de s’aventurer sur les pistes. Finalement, la route est presque toute droite pour y aller, suffit de savoir où la prendre, et le « presque » aurait quand-même pu nous réserver  quelques surprises. N’empêche qu’il faut compter presque une heure de chahots pour parcourir les 7 km.

 

Bref, nous voilà arrivés au village avec notre guide, John, et accueillis chez Monsieur Loti, l’un des doyens du village et gardien du Culturel Tourism Programme (démarré dans les années 90), avec un petit café et quelques explications.  La visite a démarré dans son jardin, où il y a quelques vaches, surtout nourries aux feuilles de bananiers, des chèvres sur pilotis, et un tronc d’arbre rûche d’abeilles.  Nous nous sommes longuement promenés dans le village, où l’activité matinale allait bon train. Une ambiance tranquille, bucolique, aux flancs du Mont Merou. Nous avons visité une maison typique, une case, où on était en train de faire la cuisine au feu de bois. Imaginez ce que ça peut donner... c'était irrespirable. Dehors, nous avons croisé beaucoup d’enfants, qui étaient soit de corvée de bois, soit en train de jouer, curieux et souriants. Même si j’ai fait peur à une petite fille, juste en lui souriant, moi…

 

Nous avons fait une halte bien sympathique chez la guérisseuse du village, une maman Masaai haute en couleurs. Elle nous a accueillis dans sa maison, et nous a expliqué les vertus des plantes et racines cueillies dans la forêt aux alentours. Il y a des feuilles, graines, racines et champignons pour tout plein d’affections et de maladies : les rhumatismes, l’arthrose, le diabète, la tension artérielle, le palu, les angines, et même la pilule contraceptive. Cette pilule est une graine (ne me demandez pas de quel végétal, je l’ignore), réservée aux femmes de plus de 40 ans ayant eu des enfants, car elle peut rendre stérile. Tout de même. Puis, après avoir échangé quelques mots en Swahili avec un monsieur qui se trouvait dans sa cour, qui avait attaqué l’alcool de banane local (ou l’inverse), nous avons repris notre chemin pour aller déjeuner chez Monsieur Loti.

 

Nous aurions ensuite bien voulu faire une petite sieste, mais la cascade nous attendait. Belle balade à travers les plantations de maïs, les bananiers, et la forêt, avec une belle pente très raide et un peu glissante (aie aie aie) pour descendre en bas de la cascade. En saison des pluies il y a beaucoup d’eau, nous a-t-on dit, mais en ce moment, ce n’est pas très spectaculaire. Joli endroit quand-même, très silencieux et feutré.

 

Ici le dimanche, on fête les communions, partout. Ce sont des fêtes en grande pompe, où tout le monde se fait beau, invite la famille, les amis, les voisins. C’est comme un mini-mariage, nous disait John, notre guide. Au retour de la cascade, nous sommes passés justement à côté d’une maison (en fait on a carrément traversé leur jardin) où la fête de la communion de deux jeunes garçons allait commencer.  Nous avons été invités à nous joindre à eux, sous le chapiteau, avec les grand’parents, parents, oncles et tantes, neveux et nièces, les voisins, les voisines etc etc.


C’était un moment très sympathique, avec discours, danses et musique, tout un rituel dont beaucoup nous a échappé, nous avons été maintes fois pris en photo, puis nous avons pris congé au bout d’une heure environ, quand le buffet a été mis en place. Ca nous semblait le bon moment pour nous échapper à notre tour. Ils voulaient qu’on reste (des blancs parmi les invités, on n’en a pas tous les jours), mais le taxi de retour nous attendait. Juste à temps : nous sommes rentrés sous  des trombes d’eau, un orage avait éclaté, comme pour ponctuer la fin d’une très agréable journée.

 



17/12/2016
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